
Maroc Telecom a lancé récemment une offre de partage de son réseau FTTH, permettant aux autres opérateurs d’accéder à son infrastructure. Une initiative qui vise à accélérer le déploiement de la fibre optique et à dynamiser le marché des télécommunications. Mais si l’intention semble bénéfique, l’adhésion d’Orange Maroc et d’inwi reste incertaine, les conditions imposées soulevant des interrogations sur leur viabilité économique.
L’ouverture du réseau de Maroc Telecom s’inscrit dans la stratégie Digital Morocco 2030, visant à accélérer l’accès au très haut débit. En s’appuyant sur cette infrastructure existante, les opérateurs concurrents pourraient étendre leur couverture rapidement sans supporter les coûts d’un déploiement massif. Cependant, l’offre proposée fixe un cadre tarifaire précis, incluant des frais d’accès, des abonnements mensuels et des coûts de mise en service... Pour Orange Maroc et inwi, il s’agit d’évaluer si ces conditions leur permettent de générer une marge suffisante tout en restant compétitifs sur le marché. Au-delà des coûts d’accès au réseau, les opérateurs devront également prendre en compte les frais opérationnels et les prix du marché. L’enjeu est d’assurer la rentabilité de leurs offres tout en proposant des tarifs attractifs aux consommateurs.
Alors que l’offre de Maroc Telecom est désormais sur la table, l’ANRT, en tant que régulateur du secteur, pourrait être amenée à trancher si des divergences émergent entre l’opérateur historique et ses concurrents. Orange et inwi devront décider s’ils acceptent ces conditions ou s’ils optent pour une contestation réglementaire et une accélération de leurs propres investissements en fibre.
L’avenir du très haut débit au Maroc dépendra des choix stratégiques et des arbitrages à venir. Reste à voir si cette ouverture de réseau mènera à une adhésion généralisée ou à un réajustement sous l’impulsion du régulateur.
Nous en saurons plus dans les mois, voire les semaines à venir.
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