Ce changement devrait être effectif au début de 2016: Alphabet supervisera une série d’entreprises, dont Nest (objets connectés), Calico (lutte contre le vieillissement) et Google. La partie la plus grand public de Google garde le nom de Google. Le moteur de recherche continuera de s’appeler Google, et les noms des services ou produits, comme Gmail, Drive, ou Android ne changeront pas.
Les explications de Larry Page sont peu claires. Dans son message publié lundi soir, il évoque un besoin de renouvellement de l’entreprise ainsi que la volonté de faire preuve de plus de transparence. En clair, ce message indique que Google est prêt à détailler davantage les coûts et les revenus de ses filiales. En simplifiant, la quasi-totalité du chiffre d’affaires d’Alphabet proviendra en fait de Google, vu que la filiale comprendra toutes les entités qui génèrent aujourd’hui de l’argent : YouTube, la régie Google Ads… Les entités déficitaires, qui travaillent sur des projets à très long terme, comme Calico (lutte contre le vieillissement) et le laboratoire Google X (voitures sans pilote, lunettes connectées, projets biomédicaux ou sur les énergies renouvelables…), seront plus clairement identifiées dans les bilans financiers.
Pour Larry Page, « Alphabet est une collection d’entreprises » dont Google reste évidemment la plus importante. Cette réorganisation a des intérêts pour Google, notamment pour ses dirigeants. Google X, un projet qui tient beaucoup aux cofondateurs et qui est dirigé par Sergueï Brin (co-fondateur de Google) en personne, devrait théoriquement bénéficier d’un regain de liberté en devenant une filiale à part entière. De part son statut de holding, Alphabet souhaite rendre ses filiales autonomes et indépendantes comme l’a indiqué Larry Page dans sa lettre. Il assure qu’elles pourront compter sur son aide et celle de Sergueï Brin en cas de besoin.
Enfin, cette nouvelle structure sera mieux armée pour résister à certains types de procédures pour abus de position dominante, et offre de nouvelles possibilités en matière d’« optimisation » fiscale en séparant les entités les plus rentables et les plus déficitaires.
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